20 déc. 2012

Profits & Bénéfices

Les journalistes francophile monolingues avaient vivement critiqué en 2009 le sauvetage du groupe américain Chrysler par le groupe italien Fiat. Les journalistes francophones monolingues avaient également critiqué en 2011 le splitting du groupe italien Fiat en deux entités indépendantes. Mais le fait est que ces deux holdings génèrent actuellement des ventes et du bénéfice.
  • La holding FIAT Group commercialise les marques Chrysler, Dodge, Jeep, RAM et SRT aux Etats-Unis ainsi que les marques Fiat, Alfa, Lancia, Abarth, Maserati, Ferrari et Fiat Professional en Europe.
  • La holding Fiat Industrial sous les marques  IVECO, CNH et Iribus commercialise des poids-lourds, des machines de chantier, des machines d'agriculture sur les cinq continents.
Mais il faut bien réaliser que le groupe Fiat pour arriver à cette situation favorable, avait du dans les années 2000 se séparer de son prestigieux département ferroviaire, de son prestigieux département aérospacial et de ses alliances avec GM en Europe, avec Sollers en Russie et avec GAC en Chine. Le groupe avait cependant réussi à conserver son unité de moteur FPT, son unité d'équipement Magneti-Marelli, son unité robotique COMAU et son unité siderurgique TekSid.
  • Le 01 févr. 2012 , le site internet du journal français "La Tribune" s'étonnait dans sa rubrique d'actualités que le groupe italien Fiat tire ses bénéfices de sa filiale américaine Chrysler et que ce bénéfice atteigne 1,65 milliard d'euros au titre de 2011.
  • Le 26 avr. 2012, le site internet du journal suisse "20minutes" annonçait dans sa rubrique "Automobile" que le bénéfice net du groupe italien Fiat était multiplié par dix grâce à Chrysler et que le groupe pouvait s'appuier sur sa filiale américaine.
  • Le 26 avr. 2012, le site internet du journal vaudois "Le Matin" annonçait dans sa rubrique "Automobile" que le bénéfice du groupe automobile italien Fiat avait été multiplié par dix et avait bondi à 473 millions de dollars au premier trimestre grâce à la prise de contrôle du groupe l'américain Chrysler.
  • Le 26 avr. 2012, le site internet du journal belge "Les Echos" annonçait dans sa rubrique économique "Actualité et Entreprises" que le groupe automobile italien Fiat avait vu son bénéfice net multiplié par dix au premier trimestre grâce à la prise de contrôle du groupe américain Chrysler.
  • Le 27 avr. 2012, le site internet français "Caradisiac" s'étonnait du bénéfice à la hausse au premier trimestre 2012 grâce à Chrysler, alors que les résultats trimestriels sont loin d'être brillant pour la majorité des groupes automobiles.
  • Le 27 avr. 2012, la plateforme d'information et d'analyse du monde automobile "Unica-Strada"  claironnait que les résultats du premier trimestre 2012 viennent de tomber et le groupe Fiat peut avoir le sourire en annonçant un bénéfice net de 379 millions grâce à Chrysler et Fiat Industrial.
  • Le 26 juil. 2011, le site internet français "Turbo" annonçait des bénéfices et objectifs en nette hausse pour le groupe Fiat passant de 17 millions de pertes à 1237 milliard d'euros au deuxième trimestre 2010.
  • Le 30 juil. 2012, le site internet du journal français "Le Point" déplorait dans sa rubrique d'actualités "Auto-Addict" que la filiale américaine de l'italien Fiat sortait du rouge et renouait avec les bénéfices, car le constructeur automobile italo-américain Chrysler enregistrait un bénéfice net de 436 millions.
  • Le 29 oct. 2012, le site internet du journal français "La Tribune" s'étonnait dans sa rubrique d'actualités que le groupe américain, sauvé par le groupe italien Fiat en 2009, affiche un bénéfice net trimestriel en hausse de 80% et que les bénéfices de la filiale Chrysler s'envolent, sans mentionner les bonnes performances au Brésil et la consolidatation de Fiat Industrial.
  • Le 12 novembre 2012, la plateforme d'information et d'analyse du monde automobile "Inovev" annonce dans un billet que Chrysler réalise des bénéfices aux Etats-Unis, mais que Fiat creuse ses pertes en Europe, sans mentionner toutefois que Fiat reste en tête au Brésil.
Les journalistes français s'étonnent que le groupe Fiat soit premier au Brésil, troisième aux Etats-Unis et en bonne position en Chine, en Russie et en Inde. Cependant, disposant d'une pléthore de marques et de nombreux marchés, le groupe Fiat réagit sainement en commercialisant ses nouveautés sur les marchés en pleine croissance. La marque Fiat en butte à une campagne de dénigrement systématique, combinée à une conjoncture très défavorable va se concentrer sur les segments A et B du marché pour laisser les segments C et D à Alfa et à Maserati. La marque Lancia s'est déjà combinée à Chrysler pour disposer d'une gamme complète de voiture prestigieuses.

Confronté à la situation économique morose en Europe, le groupe Fiat avait été contraint en 2011 de fermer Termini Immerese et de transférer la production de l'Ypsilon à Tychy en Pologne. Aujourd'hui, le groupe Fiat lance la production de la Panda III à Campiglio d'Arco et arrête la production de la Panda II à Tychy, pour n'y garder que la 500 et la Ford Ka.
Heureusement cependant pour le groupe Fiat que l'usine Turque Tofas, qui produit le Doblo pour Fiat, Opel, Peugeot et Citroen se porte bien et va l'introduire sous la marque RAM aux Etats-Unis.
Heureusement que l'usine de Val del Sangro produit le Ducato pour Fiat. Peugeot, Citroen en Europe et pour RAM aux Etats-Unis.
Heureusement Venezia Motori (VM) acheté en 2011 et 2012 produit des gros moteurs diesel pour toutes les marques du groupe.

4 déc. 2012

FIAT performe au Brésil

Certains trolls défaitistes répandent l'idée sur la toile que la holding FIAT n'était pas capable de d'être concurrentielle sur le marché de la Golf ni au dessus. Ces journalistes à la solde de la concurrence ne réalisent pas que les filiales Chrysler, Dodge, Jeep et RAM vont très bien aux Etats-Unis avec une croissance continue depuis 36 mois. Or la marque FIAT est effectivement très forte dans les petits modèles et en cette période de crise, elle se cantonne dans ce segment du marché. Certains esprits chagrins auraient cependant préféré sans doute que la holding FIAT s'occupe à redresser sa marque fondatrice avant de voler au secours du groupe américain Chrysler. Or la marque Lancia a étoffé sa gamme de prestigieux modèles grâce à son alter ego Chrysler. La marque Alfa Romeo, convoitée un temps par VAG, a déjà donné naissance à une Dodge au Etats-Unis et à une Fiat en Chine. La remplaçante de la Giulia est prête, mais attend une conjoncture meilleure en Europe. Les filiales Ferrari et Maserati se portent par contre insolemment bien.

Reconnaître les problèmes économiques en Europe, dus à l'introduction de l'Euro et à l'aggrandissement de l'Union ne devrait pas faire baisser le moral des investisseurs. La holding FIAT n'est d'ailleurs pas le seul fabriquant automobile a connaître des difficultés : GM souffre avec Vauxhall / Opel, Ford peine à joindre les deux bouts, PSA et RSA sont en faillite virtuelle. Seul VAG semble être en mesure de faire des bénéfices de nos jours. Mais heureusement que la Holding FIAT non seulement dispose de 12 marques spécialisées, mais encore est présente sur d'autres continents que l'Europe. Au Brésil en octobre 2012, la marque Fiat a écoulé là-bas 692.457 véhicules portant sa part de marché à plus de 23%, soit plus qu'en Italie, son marché national.

Fiat Automoveis au Brésil est la plus grande marque sur ce marché. En effet, Fiat supplante Volkswagen, Chevrolet, Ford, Renault ou Honda dans ce qui est maintenant le quatrième plus grand marché automobile de la planète. Car seule la Chine, l'Amérique et le Japon possèdent actuellement des marchés plus importants que le Brésil. La holding italienne Fiat. présente sur le marché brésilien depuis 1976, utilise toujours sa bonne vieille méthode des plateformes. Des modèles considérés comme dépassés en Europe, mais basés sur une technologie éprouvée, font des scores plus qu'honorables au Brésil. La FIAT la plus vendue au Brésil est par exemple la Uno de 1983.

Alors que la Uno des années 80 a laissé d'excellents souvenirs, surtout en version Turbo IE, elle est actuellement dépassée. Ce fait n'est pas si important au Brésil où malgé une économie en plein essor le niveau de vie européen n'est pas encore atteint. Là-bas, cette voiture solide, fiable et pas chère se vend mieux que la dernière 500 Edition Lounge. Or, un modèle vieux et éprouvé est également économique à produire, car les frais de développement sont proche de zéro. Bien que la holding FIAT prétende ne pas faire de bénéfice sur les petits modèles, chaque vente au Brésil d'un modèle ancien est un pur profit pour FIAT. Car la holding FIAT recycle au Brésil, en Inde ou dans les pays de l'Est les chaînes de fabrication développée par COMAU, une autre filiale de FIAT. La holding FIAT réalise un bénéfice d'environ 9% sur les ventes au Brésil, alors qu'en Europe, elle ne visent qu'une marge d'environ 4%. Malheureusement, les concurrents VAG et GM profitent également de ce marché. Depuis 18 années, les Allemands recylent là-bas leurs vieilles Golf et leur vieilles Polo, nommées là-bas GOL et FOX. L'ogre allemand VAG réalise d'ailleurs 8% de ses revenus mondiaux en Amérique du Sud.

Le marché des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud)  est en pleine expansion, car dans l'ensemble des cinq territoires, les ventes sont en hausse de près de 6% cette année, dont 10% en Octobre. Cela devrait se poursuivre pendant un certain temps alors que le revenu des particuliers continue d'augmenter. Malgré les prix de vente bas, les ventes en constante augmentation vont sauver la holding FIAT. D'autant plus que pour VAG, les fournitures au Brésil coûtent environ 15% de plus qu'au Mexique. Comme 80% de vos pièces doivent provenir du Brésil et que les coûts énergétiques sont plus élevés de 40%, cela protège la holding FIAT des concurrents allemands et américains. Finalement les moteurs doivent pouvoir fonctionner à l'éthanol et la holding FIAT excelle dans ce type de moteur grâce à ses filiales FTP et Magneti Marelli.

Plus que le danger allemand et américain, l'ancienne filiale coréenne de FIAT, KIA associé à Hyundai devient menaçante. Heureusement que les entreprises chinoises Chery et GAC associée à FIAT produiront un total de 270.000 voitures par an avec des studios de design au Japon et en Italie.

Source : Wikipedia (page mise à jour le 04/12/2012)